lundi 26 novembre 2007

Le billet de train


S'il est une chose désagréable, c'est bien de sortir son billet de train retenu au fond de sa poche de jean serré pour rien. C'est frustrant. Comme le fait d'écrire, d'écrire pour rien, pour ne rien dire. Et comme je peux. Pour moi parce que je n'ai pas le talent d'écriture. Mais qu'est-ce qui peut me pousser à vouloir partager ça tout de même? Alors je vais raconter souvent n'importe quoi, pour détendre l'atmosphère. J'aimerai pourtant avoir de vraies choses à dire, mais je veux simplement partager ces petites choses qui font une vie, un jour, un lendemain.

Ah, voilà le contrôleur. Sortir son billet. Expliquer pourquoi il est composté deux fois. Ou ne rien dire du tout. Ou alors dire "Bonjour". Et "Merci". Un sourire faux.
Mon pull sent mauvais malgré le parfum dont je l'ai aspergé. L'odeur du coton qui a mal séché. (Tiens, pourquoi on dit "asperger", est-ce qu'il y a un rapport avec les asperges??) Je peux faire ce que je veux ce pull sentira toujours comme ça. C'est énervant.

Je suis déjà fatiguée. J'ai oublié de prendre mon thé à la maison. L'eau a bouillu pour rien.
Le contrôleur tarde. J'ai mal à la gorge quand j'avale.
Probabilité qu'il y ait une overcard au tableau final ou au flop en %. C'est ce qu'il y a d'écrit sur la feuille de mon voisin. C'est fou, si c'était en coréen, j'aurai pas mieux compris.
Ca pourrait vouloir dire qu'il a peur que son portrait soit un flop, alors il le pourcente pour se faire une idée du désastre. Mais l'overcard?

Ce soir c'est maximum bamboule!

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